Mieux consommer (pt2): les (fausses) bonnes affaires

Bonjour à tous, suite à l’introduction de la dernière fois, voici la deuxième partie de mon article sur comprendre notre relation à la consommation et donc consommer de façon plus responsable.

Comme je l’expliquais dans mon article d’introduction, j’ai hérité d’un besoin d’apparaître ; et pour cela rien ne vaut mieux une bonne affaire: avoir l’impression d’avoir obtenu la meilleure offre lors d’un achat, le rend encore plus satisfaisant!

Mais des prix bas ont un pouvoir qui comporte des responsabilités!

Evidemment il y a une notion éthique et écologique importante derrière le prix de vente mais je n’aborderai pas ces sujets, qui sont largement couverts par exemple par Nawal ou Anne; je parlerai ici de 3 autres sujets qui rendent ces achats, au prix bas, des mauvaises affaires.

Mieux consommer (pt2): les (fausses) bonnes affaires

Le gaspillage

Pour ce prix là ai-je vraiment besoin de savoir si j’en ai besoin? En plus cette mamie est en train de regarder cette assiette vintage avec les mêmes étoiles dans les yeux que les miens! Surtout devant une promotion a durée ou stock limité: il faut prendre la décision là maintenant et plus le prix est bas plus la décision sera rapide… Et puis en fait je n’utiliserai jamais l’objet qui finira au fond d’un tiroir et sera oublié.

Parmi les formes de gaspillage, il ne faut pas oublier l’espace pour le stocker, surtout quand on habite dans un petit espace, chaque centimètre carré est précieux.

Donc acheter juste parce que c’est une affaire peut produire 3 formes de gaspillage:

  • gaspillage l’argent, c’est bête quand on pense d’en avoir “gagné”
  • gaspillage de l’objet lui même qui aurait pu être utilisé plutôt que finir sa vie au fond d’un tiroir
  • gaspillage de l’espace, ce fond de tiroir aurait pu accueillir autre chose d’utile
Mieux consommer (pt2): les (fausses) bonnes affaires

La valeur

Tu as économisé des mois pour t’acheter ce sac et finalement tu l’as entre tes mains; ce sac tu vas l’aimer et le chérir comme ton premier enfant et en le regardant tu as toujours ce pincement au cœur et les larmes aux yeux tellement il est parfait; dans la rue tu as l’impression qu’il rayonne tellement il est beau et que toutes les personnes qui te croisent t’envient pour être la propriétaire de cette pure merveille. Tu te reconnais dans cette histoire? Moi oui! Arriverais-tu à ressentir la même chose pour un sac Primark? Moi non.

Pour ma part j’apprécie beaucoup plus quelque chose que j’ai payé cher et
que j’ai l’impression d’avoir vraiment mérité, peu importe si “cher” c’est 50€ ou 1500€, ça dépend des personnes et des moments dans leur vie.

Des fois l’amour vers un objet est proportionnel à son prix, l’univers du luxe fonctionne sur ce principe. Donc quand on achète un objet juste à cause de son petit prix, on risque de lui associer une moindre valeur.

Attention ce principe marche surtout dans un sens: on donnera toujours une grande valeur à un objet qu’on désirait et qu’on payé cher, (ou quelqu’un l’a payé cher pour nous) par contre on peut aussi adorer un objet au petit prix pour plein de raison, surtout quand il s’agit de seconde main.

Mieux consommer (pt2): les (fausses) bonnes affaires

L’insatisfaction

Je me souviendrai toujours de cette remarque qu’une copine a fait en voyant une fille portant un sac Vanessa Bruno jaune fluo: “c’est le genre de couleur qu’on trouve en fin de soldes aux Galeries Lafayette“.

Ce commentaire a fait galoper mon imagination: surement elle désirait ce sac (c’était très tendance à l’époque) en noir, beige ou gris, comme tout le monde, mais elle ne pouvait pas se le permettre. Mais à -70% elle pouvait finalement avoir…(presque) ce qu’elle voulait. Elle l’aurait donc porté pendant l’été et puis mis dans le fameux fond de tiroir pour toujours.
Bon tout ça était juste dans ma tête et peut être elle avait choisi cette couleur, ou elle avait une collection de 35 sacs Vanessa Bruno, mais je me suis surtout reconnue dans cette histoire. Je ne compte même pas le nombre de fois où j’ai pris “ce modèle similaire” ou cette couleur moins belle, car moins cher; pour enfin comprendre que vaut mieux payer 20€ de plus et être pleinement satisfaite de son achat!

Il vaut mieux payer plus et acheter ce dont on a vraiment besoin ou vraiment envie, plutôt qu’acheter quelque chose de semblable qui nous satisfera pas et pourra engendrer du gaspillage; même si ça veut dire attendre quelques mois/semaines.

Donc, comment éviter ces 3 fléaux liés aux prix bas?

  • Avant tout en évitant les achats compulsifs dont on a pas besoin: je ne vous apprends rien en vous disant que s’il est abîmé, trop petit, si vous en avez déjà 5 pareils, si on l’achète “juste pour se faire plaisir”…même à 2€ il en vaut pas la peine!
  • En se demandant si on a la place de le stocker chez nous!
  • En analysant la raison pour laquelle il attiré notre attention: es-ce juste parce qu’il est en promotion? C’est la version soldée (et moins bien) de ce que je désire vraiment?
  • En s’exposant le moins possible aux “bonnes affaires”: pour ma part je limite mes visites chez Emmaüs ou Guerissol, je me suis désinscrite de la majorité des newsletter (Ventes Privées & Co les premiers!), je fais 1-2 brocantes par an maximum, je ne vais pas faire “un petit tour en boutique” pendant les soldes
  • En faisant un point de situation régulier sur ces achats, comme mes Tops&Flops seconde main que vous pouvez faire dans un carnet, sur votre portable…S’il y a beaucoup de “flops” mettez en évidence la raison de l’achat pour rectifier le tir!

Quelles sont vos techniques pour éviter les (fausses) bonnes affaires? ça vous arrive souvent d’acheter des choses juste parce qu’elle sont pas chères? Vous vous reconnaissez dans certaines de ces histoires? Partagez les vôtres!

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